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La Reine des neiges dope les ventes de jouets

Fort de son succès inattendu, le film d’animation Disney, la Reine des neiges, s’est décliné à toutes les sauces. Une aubaine pour le marché du jouet français qui a bénéficié des produits dérivés issus du film. Le secteur peut remercier Elsa, Anna et leurs compères.

Oscar du Meilleur Film d’Animation, entré au Top 10 des films les plus populaires aux côtés d’Avatar, de Titanic ou d’Harry Potter, numéro un des ventes de jouets dérivés de films en France, le succès de la Reine des neiges (Frozen en version originale) n’est plus à prouver.

Ce film est devenu le plus rentable de l’histoire du cinéma d’animation en moins de deux ans, dépassant ainsi Toy Story 3. Et qui dit film pour enfant à succès, dit merchandising adapté. Le marché du jouet, qui croît chaque année (+2% en France en 2014), est en grande partie tiré par le phénomène Reine des neiges.

Bien que le film soit sorti en décembre 2013, les enfants continuent de s’arracher les jouets inspirés du long métrage, du jamais vu dans ce secteur. « En mai 2015, la part de marché de la Reine des neiges a encore augmenté. Cela n’arrive jamais. Normalement les ventes s’estompent quelques mois après la sortie du film », constate Frédérique Tutt, expert du marché mondial du jouet pour The NPD Group.

Un succès inattendu

Pourtant, le démarrage s’est fait en douceur. D’après la spécialiste, « le triomphe de Frozen a été une surprise pour tout le monde. Disney n’avait pas misé sur un si gros succès et le temps que la demande des consommateurs soit relayée par les distributeurs et que la licence jouet soit lancée, les produits dérivés sont vraiment arrivés sur le marché en septembre 2014 ».

En France, les jouets la Reine des neiges ont rapporté plus de 40 millions d’euros en 2014. Un chiffre d’autant plus impressionnant que « les Français ne sont pas particulièrement fans des produits dérivés de films, surtout ceux de princesses, traditionnellement nous achetons plutôt des Lego », selon Frédérique Tutt.

La Reine des neiges a même doublé Cars, la petite voiture de course rouge, qui se place désormais en troisième position dans le classement des ventes de jouets dérivés de films. Selon NPD Group, entre janvier et mai 2015, il s’est vendu deux fois plus de produits dérivés de la Reine des neiges que de Cars.

Quand Disney casse les codes

Les raisons d’un tel succès ? Les analyses sont unanimes, le film casse les codes et il est plus moderne que les précédents. Le prince charmant n’est pas si charmant, les personnages secondaires masculins sont attachants (cela plaît aussi aux petits garçons) et il y a deux héroïnes (donc deux fois plus de poupées, costumes et accessoires à acheter).

Enfin, la bande originale contribue également au succès du film. La vidéo « Libérée, délivrée » a été le plus grand succès 2014 de Youtube avec plus de 75 millions de vues. Traduite en plus de 25 langues, elle a conquis les parents comme les enfants. Aux Etats-Unis, l’album Frozen est resté en tête des ventes toute l’année 2014.

Disney n’a pas l’intention de lâcher le filon. En 2015, de nouveaux produits dérivés ont été présentés. Avec notamment, « un château Lego et un gant qui lance de la neige », comme le précise l’expert de NPD Group qui avertit tout de même que « si la licence veut rester pérenne, il faudra continuer à innover pour conquérir une nouvelle génération de petites filles ». La marque l’a bien compris : la Reine des neiges 2 est prévue pour 2016 et, pour faire patienter les fans, des courts métrages ont déjà commencé à être diffusés.

Marine Couderette – © Disney

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