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Finance

Ce qui fait varier le prix des fruits et légumes

L’été est arrivé et avec lui l’envie de profiter des produits de saison. L’occasion pour Touslesbudgets.com de se pencher sur la question de la saisonnalité des prix des fruits et légumes.

En 2014, les Français ont manifesté un regain d’appétit pour les fruits et légumes. Leur consommation a augmenté de 1.4% (quand le poisson affichait -1.5%), pour 164,4 kilos par ménage acheteur et une dépense de 345,20 euros. Avec l’été et les vacances, la tentation sera forte de succomber aux fraises, melons ou autres concombres et poivrons. Des fruits et légumes commercialisés lors de « campagnes » plus ou moins longues, au cours desquelles les prix font parfois le yo-yo.

Chaque produit connaît des variations plus ou moins grandes mais, de manière générale, « en début de campagne, le prix est élevé, puis il baisse et se stabilise au fur et à mesure que l’offre se développe », explique Marc Zribi, chef de l’unité cotations et informations de conjoncture à la Direction des marchés de France Agrimer. Chaque campagne étant différente : pour ses débuts en mai, le prix moyen au kilo de la cerise a augmenté de 1,51 euro par rapport à 2014 (la fraise de 42 centimes d’euro sur la période de mars à mai).

Lequel ajoute que « le prix des fruits et légumes n’est pas fixé par l’administration mais par cette loi d’offre et de demande. Ce sont des produits très météosensibles en termes de prix et la météo va conditionner l’offre ». Ce qui explique le pic tarifaire que connaissent les fruits à l’arrivée des beaux jours. Ce ne sont toutefois pas les seuls facteurs qui expliquent ces variations : le niveau de production et d’importation ou les éventuelles crises sanitaires et politique jouent aussi un rôle.

Les importations moins sensibles aux saisons

Amateurs de fruits et de légumes ont -au moins- un point commun : selon Kantar Worldpanel, ils ont profité d’une baisse des prix sur les étals l’an dernier (de cinq centimes d’euro au kilo pour les légumes, à 2,08 euros, et de neuf centimes pour les fruits, à 2,12 euros, première diminution depuis cinq ans). Concernant la saisonnalité des prix, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. « La pomme et la carotte ont des courbes de prix linéaires sur l’année, sauf problème climatique, précise-t-on chez France Agrimer. Le prix du chou fleur breton, lui, peut varier du simple au double d’un jour à l’autre. »

En 2014, selon l’Insee, le prix moyen au kilo de la carotte a varié de seize centimes d’euro entre son niveau le plus bas (novembre et décembre) et le plus haut (en mai). Côté fruits, plus chers l’été car plus achetés que les légumes, les fraises ont connu un écart allant jusqu’à 1,30 euro sur leurs trois mois de campagne 2014.

Si certains produits arrivent à conserver un prix stable sur l’année, c’est parce qu’ils font l’objet de négociations avant d’arriver en rayons. Des contrats qui, précise Marc Zribi, permettent « de lisser la variation des prix entre la centrale d’achat, la grande distribution et le grossiste en amont. C’est pour cela que les petites barquettes de fraises du Maroc, par exemple, gardent à peu près le même prix toute l’année ».

Les fruits et légumes importés (environ 40% de l’offre tous circuits confondus), plus « contractualisés », sont ainsi de manière générale moins sensibles aux variations de prix sur l’année. Des variations qui ne devraient pas empêcher le consommateur, cet été encore, de se faire plaisir : selon le neuvième observatoire de l’association Familles Rurales, publié en août dernier, 25% des acheteurs de fruits et légumes placent la saisonnalité au premier rang de leurs critères d’achat.

Benjamin Hay – © Jürgen Fälchle – Fotolia.com

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