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Pourquoi les Français achètent toujours des jeux de société

Monopoly, Scrabble ou autres jeux de cartes stratégiques auront encore une place privilégiée sous les sapins cette année. La France est le premier marché d’Europe sur le jeu de société avec plus de 20 millions de boîtes vendues l’an dernier.

Candy Crush Saga ou autres social games ont encore du boulot. A en croire un sondage Opinion Way* publié en novembre 2014, 40% des Français citent le jeu de société en tête de leurs premiers loisirs ludiques, loin devant les jeux de plein air et les jeux communautaires sur Internet (25%).

Une préférence que l’on retrouve sur le terrain économique : les ventes de jeux de société se portent au mieux en France (+5% l’an dernier, selon le cabinet d’études NPD), premier marché du secteur en Europe avec 21 millions de boîtes vendues pour un chiffre d’affaires évalué à 343 millions d’euros. Lequel comprend les jeux de plateau (Monopoly et autres, 87% des ventes) et les jeux de cartes « stratégiques » (Pokémon, etc.), très prisés à l’approche des fêtes de Noël. « Pour les jeux de plateau (87% des ventes en France, ndlr), 63% des ventes se font en novembre/décembre », confirme Frédérique Tutt, spécialiste du marché des jeux et jouets au sein du cabinet NPD.

Le plateau reste un produit de saison, avec un pic de vente également l’été -mauvais temps oblige-, quand la carte est plus volatile, avec une édition dédiée à l’univers Pokémon « très forte l’an dernier, qui s’est un peu tassée au début de l’année 2014 », explique-t-on encore chez NPD. Le prix des jeux de société, plutôt stable, ne semble pas être une variable d’achat pour le consommateur, à 17,62 euros pour un jeu de plateau et 10,39 euros pour un jeu de cartes.

La licence comme second souffle

La France entretien une relation particulière avec le jeu de société, ne serait-ce que par l’occasion qu’il crée de se retrouver en famille. « La carte fait partie de la culture française, au même titre que les dés pour les Chinois ou les échecs pour les Russes, explique Frédérique Tutt. Nous avons cette habitude de jouer à la belote ou au tarot après le travail ou au café. »

La tradition compte et l’innovation aide beaucoup. Souvenez-vous : il y a quelques mois, l’Américain Hasbro avait provoqué des remous chez les aficionados de Monopoly, en proposant une édition dont les règles modifiées raccourcissaient la durée des parties. Mais, surtout, elle délaissait les grandes avenues de Paris au profit des grandes marques, connues de tous. « Pour se renouveler, les fabricants doivent sans arrêt lancer une variation de leur thème, c’est ce qu’à fait Hasbro, rapporte-t-on chez NPD. Les marques parlent plus aux adolescents et les parties durent trente minutes et plus quatre heures. »

Un choix risqué mais contraint, sur un marché où les mêmes marques sont présentes depuis des lustres et où la licence fait office de second souffle tout trouvé. Elle est aussi un bon moyen de toucher de nouvelles cibles. A en croire le sondage Opinion Way, 49% de femmes et 30% d’hommes jouent aux jeux de société. Au niveau de l’âge, ce sont les 35-59 ans qui seraient les plus assidus. Un loisir d’anciens ? Pas forcément, pour la spécialiste du cabinet NPD, selon qui « les jeunes adultes se remettent à jouer, grâce à des jeux plus rapides et plus funs ». Jeunes ou moins jeunes, méfiez-vous avant de vous lancer dans une partie : 11% d’entre nous pensent que le plus important lorsque l’on joue, c’est de gagner.

Benjamin Hay

*(En)jeux de société #2, sondage réalisé en ligne les 3 et 4 septembre 2014 auprès d’un échantillon de 1 024 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Photo Wikimedia commons – H.Frank

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