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Cuisine / Gastronomie

Les robots de cuisine se vendent comme des petits pains

Programmes télévisés, blogs… La cuisine est partout et les Français en sont friands. La tendance, couplée à l’engouement pour le fait-maison, booste les ventes des robots de cuisine, monotâches comme multifonctions.

Les Français aiment cuisiner. Plus de huit sur dix affirment le faire « fréquemment » ou « parfois »*. Ils y consacrent, en moyenne, 1h22 par jour (week-end compris). Les industriels n’ont pas manqué le train et proposent aujourd’hui des appareils permettant de -presque- tout cuisiner chez soi. Le terrain est favorable : en France, les appareils ménagers, on adore ça. Selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager -Gifam-, chaque foyer est équipé en moyenne de sept « gros appareils » ménagers (lave-linge, etc.) et de onze « petits appareils » (robots de cuisine, cafetières, etc.).

Les robots de cuisine forment un secteur en pleine expansion. L’an dernier, 1,1 million d’unités se sont vendues en France (+10.3%). L’offre, comme la fourchette des prix, est très large : comptez entre 50 et 350 euros en moyenne pour un monotâche, entre 400 et plus de 1 000 euros pour un robot multifonction. Même onéreux, ces derniers trouvent facilement preneur. « Les cuisines sont petites et les gens ont envie d’avoir du matériel multi-accessoirisé qui permet de regrouper plusieurs appareils en un », confirme-t-on chez Kenwood, dont le prix moyen des kitchen machines est de 249 euros, orienté à la baisse.

Mais le succès de ces appareils ne signifie pas pour autant la fin programmée des robots monotâches. « Le marché s’inscrit de plus en plus sur le multifonction, mais tous les consommateurs n’ont pas envie d’avoir le produit qui fait tout, tempère Christophe Leblan, directeur marketing du groupe Seb. Certains préfèrent encore segmenter les tâches et on arrive encore à innover sur les robots monotâches. Il y a aussi un plaisir à faire soi-même chaque étape de la recette ».

L’an dernier, les ventes de petits robots (+5%) et de blenders (+4%) ont en effet tenu la route. Celles de robots culinaires, toutes catégories confondues, ont elles quasiment doublé entre 2006 et 2013.

Un foyer sur deux équipé

Le succès des robots de cuisine s’inscrit dans l’air du temps. Les émissions dédiées pullulent sur le PAF et rassemblent plusieurs millions de téléspectateurs. Et le Do it yourself a toujours le vent en poupe. « Depuis dix ans, on rencontre deux tendances : le fait maison et la volonté des consommer des produits sains, préparés soi-même, avec des garanties sur l’ingrédient que l’on va mettre dans la préparation, confirme Christophe Leblan. On prend du plaisir à transformer les aliments en ayant accès à des recettes élaborées et à de bons petits plats, de manière facile et rapide ».

C’est en majorité en grande surface spécialisée (51.2%) que les Français ont acheté leurs quelque 42 millions de petites robots ménagers, loin devant les hypermarchés** (22%). Des appareils qui savent -déjà- tout faire et dont on se demande, finalement, s’ils ne sont pas arrivés au bout de leur développement. « On aura toujours de nouvelles idées et il y a une vraie tendance vers l’appareil connecté, explique-t-on-du coté de Seb. Sur Cuisine Companion (le dernier-né de Moulinex, ndlr), on voit que les consommateurs se sont eux-mêmes crée des communautés autour de ces produits. Il y a un vrai champ qui s’ouvrira demain sur la digitalisation du produit, qui va nous aider à construire ces communautés culinaires ».

Et il reste de la marge : en 2013, les Français ont acheté deux fois plus de micro-ondes (2,3 millions en 2013) que de robots culinaires et nous sommes presque deux fois plus à être équipés d’un grille-pain (72.7%) que d’un robot de cuisine (49.4%). On pourra aussi, bientôt, jauger la solidité du marché : la fête des mères (25 mai) représente environ 15% des ventes annuelles.

Benjamin Hay

* Enquête Ipsos/Logica Business Consulting réalisée pour Cuisines en Fête en 2011

**Source GFK/Gifam 2013

©Groupe Seb

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