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Ventes de pneus : Internet ne demande qu’à grandir

En France, à peine plus d’un pneu sur dix se vend sur la Toile. Un marché encore petit qui grandit doucement, avec pour étendards une offre plus grande et des prix réduits.

Pas de grand bouleversement pour le secteur du pneumatique en France en 2013, selon ses derniers chiffres disponibles. Au final, une hausse de 2.4% tous canaux confondus, pour quelque 35 millions de pneus vendus, dont environ 4,5 millions sur Internet (13% du marché global). La Toile, port d’attache de pure players (acteurs présents uniquement sur le web) qui, pour attirer l’acheteur, misent sur une offre pléthorique (au-delà de 20 000 références sur les plus gros portails) et des prix inférieurs de 10 à 20% par rapport aux circuits traditionnels. Le consommateur, semble-t-il, y a bien vu son intérêt. «  On sait que 70 à 72% des gens se renseignent en ligne avant d’acheter un pneu, explique Dominique Stempfel, chargé du développement du site Allopneus, l’un des poids lourds du secteur avec une croissance proche de 10% en 2014. Les gens vont ensuite dans leur centre auto habituel et sortent la feuille avec le prix relevé, en demandant à leur interlocuteur s’il peut s’aligner.  » Les tensions sur le pouvoir d’achat sont passées par là.
Sur un marché segmenté entre pneus premium (haut de gamme), quality (rapport qualité/prix) et budget (premiers prix), «  les gens doivent faire des choix et les strates du mille-feuille s’écrasent, avec du premium et du premier prix qui supplantent le quality et cela devrait continuer à se resserrer  », rapporte ainsi Thierry Delesalle, responsable du site 123pneus. Si les pure players sont petit à petit rattrapés par les sites, plus récents, appelés click & mortar (présents en point de vente physique et sur le Net), dont les prix tendent à se rapprocher de leurs, « plus on monte en gamme, en technologie ou en dimension, plus Internet est pertinent.  », assure Dominique Stempfel.

Une clientèle qui évolue

Sur Internet, le prix moyen d’un pneu courant tourne autour de 60 euros, avec des prix stables voire en légère baisse*, auxquels il convient d’ajouter les frais de montage dans le centre de son choix (en général, entre 15 et 20 euros par pneu). Sachant qu’il convient, selon l’utilisation du véhicule, d’en changer tous les 40 000 kilomètres en moyenne. Le web, moins cher et référent en termes de prix, ne séduit pourtant qu’à peine plus d’un acheteur sur trois. «  Tout le monde n’est pas fan d’Internet et le pneu est un produit technique pour lequel il faut un minimum de connaissances, avance Dominique Stempfel. Quand vous allez dans le réseau traditionnel, vous obtenez du conseil. C’est pour ça que nous avons fait de gros efforts de pédagogie.  »
La clientèle, toujours un peu plus nombreuse sur ces sites qui misent sur l’achat direct au manufacturier, a elle aussi évolué depuis le début des années 2000, époque où les premiers portails sont apparus. «  Avant, l’acheteur sur le web étaient un gros rouleur assez autonome, ayant une affinité avec le monde de l’automobile  », explique ainsi Thierry Delesalle. Selon lui, «  la segmentation est différente aujourd’hui, toujours avec du gros rouleur mais aussi la personne qui n’a pas le temps d’aller dans un centre auto  ». De quoi ouvrir de nouvelles perspectives aux spécialistes du pneu sur Internet  ? Ces derniers en sont convaincus. A terme, «  le canal web devrait pouvoir représenter entre 20 et 25% des ventes  », à en croire Dominique Stempfel. En tout cas, «  le client qui a testé l’achat sur Internet est fidèle  », assure-t-on chez 123pneus. Dans l’attente de la suite, c’est déjà ça de gagné.

*Source Syndicat des professionnels du pneu

© olly – Fotolia.com

Benjamin Hay

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